Une étude révèle qu'un traitement d'un mois contre les caillots sanguins est aussi efficace qu'un traitement d'un an après la pose d'un stent pour les patients atteints de fibrillation auriculaire

Une étude préliminaire présentée lors des sessions scientifiques 2025 de l'American Heart Association révèle qu'un traitement anticoagulant simplifié d'un mois après la pose d'un stent coronarien chez les patients atteints de fibrillation auriculaire s'est avéré aussi sûr et efficace que le traitement standard d'un an pour prévenir les accidents vasculaires cérébraux, les crises cardiaques et les décès. Cette découverte pourrait transformer la prise en charge des patients cardiaques en réduisant les risques de saignement tout en maintenant la protection contre les événements thrombotiques.

L'étude OPTIMA-AF, menée auprès de plus de 1 100 adultes japonais âgés en moyenne de 75 ans, a comparé deux approches thérapeutiques après l'implantation d'un stent. La moitié des participants a reçu une double thérapie antithrombotique pendant un mois, suivie d'un anticoagulant oral direct seul pendant les 11 mois restants. L'autre moitié a poursuivi le traitement double pendant les 12 mois complets, conformément au protocole standard actuel.

Les résultats, présentés lors de la réunion scientifique à La Nouvelle-Orléans, montrent que seulement 5,4 % des patients du groupe à un mois ont subi une crise cardiaque, un AVC ou sont décédés, contre 4,5 % dans le groupe à 12 mois. Cette différence statistiquement non significative suggère que l'approche plus courte est tout aussi efficace pour prévenir les événements cardiovasculaires majeurs. Plus important encore, le groupe à traitement d'un mois a présenté nettement moins de complications hémorragiques : 4,8 % contre 9,5 % dans le groupe à traitement prolongé.

Le Dr Yohei Sotomi, directeur du laboratoire de recherche clinique multicentrique de la conférence cardiovasculaire d'Osaka et auteur principal de l'étude, a expliqué que la réduction des saignements concernait principalement les épisodes moins graves nécessitant une attention médicale, ce qui affecte directement la qualité de vie des patients et peut réduire les coûts des soins de santé liés aux visites d'urgence, aux tests de laboratoire et aux examens d'imagerie. Selon les statistiques 2025 sur les maladies cardiaques et les AVC de l'American Heart Association, environ cinq millions d'adultes américains souffrent de fibrillation auriculaire, avec des projections atteignant plus de 12 millions d'ici 2030.

Cette recherche est particulièrement significative car elle représente la première étude à démontrer qu'une stratégie d'un mois est à la fois sûre et efficace, offrant des avantages concrets pour les patients et les médecins. Jusqu'à présent, aucun essai n'avait testé si la durée de la double thérapie pouvait être réduite en toute sécurité à seulement un mois. Les implications cliniques sont considérables, car environ un patient sur dix recevant un stent souffre également de fibrillation auriculaire, un trouble qui multiplie par cinq le risque d'AVC et peut entraîner des caillots sanguins, une insuffisance cardiaque et la mort.

Les limitations de l'étude incluent sa réalisation exclusive au Japon, ce qui pourrait limiter l'applicabilité directe à d'autres populations. De plus, la majorité des participants présentaient une maladie cardiaque stable, et seulement 20 % étaient des femmes, ce qui restreint la généralisation des résultats aux patientes féminines. Les chercheurs soulignent que ces résultats préliminaires devront être confirmés par une publication complète dans une revue scientifique évaluée par des pairs, comme le précise le programme en ligne des sessions scientifiques 2025 de l'American Heart Association où l'abstract est disponible.

Cette avancée thérapeutique pourrait permettre aux médecins de prescrire des durées plus courtes de double thérapie antithrombotique après la pose d'un stent chez certains patients atteints de fibrillation auriculaire, réduisant ainsi l'exposition au risque de saignement - une préoccupation majeure particulièrement pour les personnes âgées - sans compromettre la protection contre les AVC et les crises cardiaques.